La représentation interdite - René Magritte


 La représentation - Représentation symbolique.

René Magritte est un peintre Belge né en 1898 à Lessines et mort à Bruxelles en 1967. Il fut l'un des impressionnistes les plus reconnus de son temps. Il étudia à l'Université royale des Beaux Arts de Bruxelles. Il rencontra Camille Goemans et Marcel Lecomte qui l'introduisit dans le groupe «data». A partir de 1924 il créa le groupe surréaliste de Bruxelles avec Goemans, Lecomte, Mesens et bien d'autres. C'est aux environs de cette période que Magritte peint «La représentation interdite», en 1937. Ce tableau est maintenant affiché à Rotterdam, au Muséum Boymanvan Beuningen.



"La représentation interdite"
René Magritte



          Il s'agit d'une peinture à l'huile sur toile qui représente Edward James, un poète anglais du XXème siècle passionné lui aussi par le surréalisme. Ce tableau surréaliste le présente dos au spectateur, se regardant dans un miroir. Le paradoxe de la toile se trouve en effet dans le reflet du miroir, qui semble refléter le dos du personnage, ce qui caractérise parfaitement le tableau surréaliste bravant tout de même l'interdit de l’identité de l'individu, qui n'existe pas dans cette toile. Elle est pourtant censé faire le «portrait» du personnage, c'est à dire son éloge. De plus, nous pouvons remarquer un livre se trouvant à la droite de l'homme, qui lui est reflété correctement dans le miroir. 
          Quelle symbolique Magritte recherche il à exprimer ici ? En quelque sorte, nous pouvons schématiser cette peinture par le fait que le miroir fait totalement abstraction de l'individu, ne représentant pas son visage. Dans ce tableau, le réel est décalé car il ne semble pas y comporter de règles, significatif du titre «la représentation interdite». Au contraire, ce titre étudier au sens littéral semblerait indiquer que dans ce tableau, la représentation est bel et bien interdite, et donc qu'elle doit être changée. Mais alors pourquoi y représenter correctement le livre se trouvant sur le rebord du foyer de la cheminée?
          Ici se trouve le paradoxe du peintre. L'auteur semble donc chercher à bafouer l'identité, plaçant le sujet au centre du tableau mais en laissant penser qu'il n'est pas l’intérêt majeur de l’œuvre.